AGORA rejette le contre-projet du Conseil fédéral à l’initiative de l’USP pour la sécurité alimentaire

Dans son contre-projet à l’initiative de l’USP pour la sécurité alimentaire, le Conseil fédéral signe et persiste dans une voie erronée. Il veut une agriculture compétitive et pour lui, la sécurité alimentaire passe par l’accès aux marchés agricoles internationaux. En d’autres termes, la disparition des exploitations familiales doit se poursuivre et les frontières doivent s’ouvrir encore davantage.

AGORA ne peut partager cette vision. L’organisation faitière de l’agriculture romande demande au Conseil fédéral comment il entend encore augmenter la compétitivité de l’agriculture alors qu’une récente étude a montré que les salaires suisses étaient les plus élevés du monde et que notre monnaie va s’aligner sur l’euro.

AGORA estime que le pilier central de la sécurité alimentaire doit être une production agricole indigène saine, solide, assurant un approvisionnement net de proximité et de qualité d’au moins 60%. L’OFAG veut qu’AGORA cesse de critiquer un supposé doqme de libéralisme pour se demander si le dogme du protectionnisme n’est pas une voie sans issue (News de l’OFAG du 14 janvier 2015). Manifestement, notre administration qui devrait être au service de l’agriculture suisse oublie que le libéralisme pratiqué depuis plus de 20 ans en Suisse et dans le monde n’a fait que appauvrir les familles paysannes d’ici et d’ailleurs. Avec bientôt près de 50% de denrées alimentaires importées, le dogme du protectionnisme n’existe pas. AGORA demande simplement le maintien d’une protection à la frontière ADAPTEE qui assure à un maximum de familles paysannes une existence digne, avec un revenu décent.

L’initiative pour la sécurité alimentaire de l’USP apporte une bonne réponse aux attentes de la population. AGORA préfère l’original à la mauvaise copie du Conseil fédéral.